Séjour au Sénégal

Nous sommes arrivés dans ce pays chaleureux et accueillant où la politesse est une de leur qualité. Nous nous sommes aperçus que les sénégalais disent "bonjour, comment ça va" à tous le monde, même à ceux qu’ils ne connaissent pas ; ne pas répondre serait impoli. Il faut leur répondre en leur disant que tout va bien.

De Dakar, nous avons été transporté vers Nianing. Nianing se trouve à environ 10 km de M’Bour et à 80 km de Dakar. Le trajet, nous paraît long car la route n’est pas toujours très bonne. Lorsque nous arrivons au domaine de Nianing, vers 5h30 heure locale,  un "Pot" de bienvenue nous est proposé.

Nous avions plutôt hâte de nous reposer …. Nous avons alors découvert où nous allions dormir, dans des cases.

Le domaine de Nianing est d’ailleurs franchement superbe.

Un mélange naturel, merveilleux, entre diversité de végétaux et animaux et tout ça en bord de mer.

 

Le premier jour, nous avons été plutôt surpris de rencontrer en chemin vers le buffet, les singes Patas, les merles argentés, toucan, varan etc….

Mais pourquoi pas ne pas aller visiter le Safari Bandia en 4X4 !! Eh bien oui,nous voilà parti dans ses chemins de brousse découvrir la faune et la flore de cette réserve.

Nous passons auprès de Baobab géant, buissons épineux, lianes etc… mais rencontrons surtout rhinocéros, zèbres, girafes, oryx grand condom, cobes de buffon, autruches, antilopes, singes verts, tortues etc…

Pendans plus de 2 heures nous allons tourner et virer dans ces chemins sans direction à la rencontre de cette nature si vraie, si belle.

 

On ne peut pas venir au Sénégal sans visiter Le Lace Rose, l’Ile de Gorée où Joal Fadiouth et bien sur les villages.

 

Le premier village où nous nous sommes arrêtés était un village Peulhs. Nous avons pu découvrir, apprendre, voir leurs vies, leurs coutumes.

Pour eux, la famille c’est le plus important, les enfants subviennent aux besoins des parents, des grands-parents, des frères des soeurs et bien sur de leurs enfants. Ils s’entraident tous .

Leurs habitations sont de forme ronde appelé communément case. Elles sont constituées de roseaux, branchages, briques de terres et bambous.

Dans un village chaque case a une utilité différente. Il y a celle qui sert à la cuisine, celle un peu surélevée qui sert de grenier à Mil, celle sans toiture qui sert de salle de bain.

Dans ce village la polygamie existe comme dans tout le pays d’ailleurs. Aussi, dans un village il y aura autant de case que de femmes dont l’homme à épouser. L’homme peut avoir 4 femmes, donc chacune d’elles aura sa case et y habitera avec ses propre enfants.

Quelle vie pour la femme ???

 

Il y a beaucoup d’enfants dans le village. Nous en profitons pour faire quelques photos, ils adorent ça. En leur montrant sur l’écran de notre appareil les photos avec leurs visages, nous les voyons excités, émerveillés. Comme si, un rayon de soleil venait de les traverser.

 

En repartant, afin de les remercier de leur acceuil nous leur laissons un peu de riz ainsi que des cahiers et des crayons.

 

Le Lac Rose de Retba est site a ne pas manquer. Ce lac a bien la couleur rose et suivant l’exposition du soleil il est plus ou moins foncé.

Mais pourquoi est-il rose ???

Sa particularité est le sel. En effet, il contient une forte teneur en sel (380 g/litre), les algues microscopiques et les micro-organismes de l’eau lui donne donc la couleur Rose.  D’ailleurs, ce qui est surprenant, c’est que dans ce lac, on ne peut pas se noyer on peut que flotter. Pour vérifier, rien de plus simple, il suffit de s’arreter juste après le lac, dans un petit village ou l’on peut de part une plage accéder au lac et s’y baigner. Mais ne pas rester trop longtemps car il y a beaucoup de sel et il faut être protéger comme font les ramasseurs de sel. Ils se badigeonnent de beurre de Karité avant d’entrer dans le lac.

Nous apercevons près du lac de grands tas de sel et non loin de là, des femmes qui attendent. Elles attendent le client pour essayer de vendre un peu de son sel ou les hommes. Eh oui, les hommes sont dans l’eau, un avec un pic en train de casser des blocs de sels et un autre en train de le déposer dans sa pirogue. Lorsqu’ils arriveront sur la berge les femmes les aideront à tranporter le sel.

 

Nous pouvons apercevoir au loin la piste du Paris-Dakar, le chemin est sablonneux, nous passons quelques dunes et nous voilà sur la Grande Côte. Nous roulons à vive allure, cheveux aux vents, fouetter par l’air chaud iodé. Sur une trentaine de kilomètres nous traçons sur cette piste du P.-D. afin d’arriver à Kayar.

Kayar, ce centre de pêche du Sénégal, on ne peut se tromper … il y a un nombre impressionnant de pirogues.

Toutes les unes à côtés des autres, toutes plus belles, toutes si….. Ces décorations, ces peintures etc…. C’est superbe.

Les femmes sont toutes là à côté des pirogues sur le sable à attendre leurs maris, à attendre le poisson. D’ailleurs, un femme se fait un plaisir de nous montrer le poisson fraichement pêché.

Nous continuons notre ballade, nous découvrons les séchoirs à poissons (je sais, les odeurs sont particulières, mais bon …) puis la halle de vente du poisson frais.

C’est principalement les femmes qui vendent le poissons, par contre le conditionnement (ça vaut mieux ne pas y faire attention) … 

 

D’ailleurs, moi les poissons que j’ai dégusté et que j’ai adoré c’est le Capitaine, le Barracuda et l’Espadon fumé. Leurs fondant, leurs saveurs, un vrai délice hummmm.

 

On ne peut pas passer non plus à côté des écoles. Nous ferons une halte dans 2 écoles soutenue par une association française.

Une à Malika et l’autre à M’BOur. Deux écoles dont une partie est financée par le parrainage et l’association.

Je suis fière de dire, que ce soit une école de brousse où une école de ville que dans les classes il y a de la discipline et du respect.

Mais où est passé en france toute cette discipline, la politesse, le respect ???? Qu’ont-il fait de toutes ces valeurs ??? Quel avenir ????

 

Pour détendre un peu il faut également profiter de ce que l’on propose au Domaine (hôtel). Et là, pas de souci, il y a de quoi s’occuper. Entre planche à voile, jet Ski, Quad , piscine, tennis, mini-golf, ballade dans le parc à la découverte des oiseaux, animaux et végétaux, massage etc… il y a le choix. Rien de plus agréable de se prélassé sur un lit de bain sur la plage ou au bord de la piscine en sirotant un coktail. Le top du top …

 

Le soir toujours des animations de prévues, avec des soirées thèmes. D’ailleurs nous avons eu droit à la soirée Sénégalaise  avec tenue de rigueur bien sûr !!!! Il nous manquait juste la couleur, lol !!!!!!

 

Mais ne nous arretons pas là, il y a encore des choses à voire, par exemple l’île de Gorée. On prend une chaloupe et hop, on est sur cette ïle mystérieuse…

Pourtant cette île n’a pas un passé idyllique.

En effet, la Maison des esclaves est ici sur celle île. Pendant 3 siècles la traite des esclaves vers les amériques à sévit.

La visite de la maison des esclaves me jette un froid. Ressentir l’humiliation des esclaves noirs, ressentir la séparation, le déchirement (car en général le père allait au USA, la mère au Brésil et l’enfant à Haïti), les conditions dans laquelles les esclaves étaient entassés (150 à 200 par cellules et dans les toutes petites 15 à 20).

 

Je n’arrive pas à comprendre, fallait-il avoir une telle soif de pouvoir et d’argent pour faire ce genre de choses ??? La couleur de peau ne doit pas justifier de tel acte !!

 

En ressortant de la maison je n’arrive pas à décrocher, cette histoire est si tragique….

 

 

En se balladant, mon esprit se met à gambader, on se croirait dans le Sud de la france tant ces petites ruelles, roses, on se croirait en provence…

 

Nous avons fait un arrêt dans un atelier de tableau de sable. Les artistes réalisent toutes sortes de tableaux avec du sable ramené de tout le continent. La structure, la granulométrie, la couleur tout est étudié pour la réalisation de leurs oeuvres. J’ai vraiment été séduite par leur savoir-faire. C’est si beau !

 

En parlant d’île, il ne faut pas rater Joal Fadiouth. L’île aux coquillages. Pouquoi l’appele t-on comme ça ??

Tout simplement parce-que cette île est née suite à l’accumulant des déchets de coquillages. Pour y accéder on doit emprunter un pont de 800 m. 

Nous marchons sur un sol d’un blanc éclatant qui craque sous chacun de nos pas.

 

L’île a un cimetière particulier. En effet, il est divisé en 2 parties. Une partie concerne les catholiques et la deuxième est réservé aux musulmans. Ces 2 religions vivent harmonieusement sur cette île. Au sommet du cimetière on peut y apercevoir les greniers à Mil des villageaois.

 

Mais c’est pas tout, on peut voir également la Mangrove, si belle, si verte. Tous ces palétuviers qui repoussent  encore et encore. Tout ça en laisssant tomber des plantules qui se figent dans la vase et ça repart… Mais pour mieux apprécier, rien de tel que de prendre une pirogue et se laisser bercer sous le chants des oiseaux.

 

Notre voyage arrive bientôt à sa fin, il nous reste juste une petite chose à faire. Aller à la rencontre des villages. A bord d’un 6×6, nous partons pour une ballade inoubliable à travers pistes au coeur de la brousse sahélienne. Nous allons à la découverte d’un aspect inexploré de la vie quotidienne dans les villages Sérères et Peulhs.

Le long du trajet nous pouvons découvrir les champs de cacahuètes, champs de Mil et bien sur des Baobabs. L’arbre sacré des Sénégalais, l’emblème.

En effet, son écorce sert à faire des cordes, les feuilles pour préparation de tisanes et cuisines séchées ou en légumes et le fruit appelé ‘Pain de Singe" est utilisé en décoction pour tisanes à soigner les diarrhées.

Puis, nous croisons un troupeau de Zébu, nous devons plus être très loin des villages !!

 

Notre premier arrêt se fait chez les Sérères. La communauté Sérères est principalement cultivateurs d’arachides. Nous discutons, visitons, puis nous nous arrêtons sur une jeune fille qui pile le Mil. On nous explique que cette tache est principalement réalisé par les femmes et enfants

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On nous propose de le faire, sincèrement c’est pas évident du tout. Il faut vraiment avoir l’habitude et c’est fatigant.

 

Le second village est un village Peulhs. Les Peulhs sont principalement des éleveurs nomades.

Pour moi, c’est village se ressemblent dans le sens où ils habitent tous dans des cases, retirés de tout, sans moyen de locomotion, sans moyen de communication seul leurs ethnies les différencies.

 

Voilà c’est fini, le voyage se termine, il faut prendre le billet retour. Retour à quoi ? Que de visages … Que de paysages … Que de coutumes …

 

Apprendre à se parler, à se regarder, à s’écouter, à s’entraider tel est le Sénégalais.

 

Nous devrions prendre le temps aussi, comme eux, aller vite doucement afin de prendre le temps d’apprécier ceux qui nous entourent.

 

Mangui Dem – Ba bennen